Vous recherchez une île facile d’accès pour faire la fête et bronzer ? Alors, toutes mes excuses, mais vous n’êtes pas au bon endroit. Certes, Amorgos possède quelques bars sympas, notamment à Aegiali. Et certes, il y a des plages, de l’eau turquoise et tutti quanti. Mais clairement, pour un séjour en mode « farniente + fiesta », d’autres îles des Cyclades sont plus adaptées qu’Amorgos. Partez à Mykonos par exemple ! Et en plus, il y a un aéroport, ce qui vous épargnera pas mal d’heures de ferry !
« Euh, pensez-vous sans doute, ton article porte sur Amorgos, mais tu nous conseilles de passer notre chemin ? Moi pas comprendre ! ». Drôle d’intro, en effet, mais rassurez-vous : si Amorgos n’est pas pour tout le monde, l’île fait partie des trésors cachés des Cyclades. Oui oui, rien que ça ! Pour être allée sur pas mal d’îles grecques, je peux même vous confier qu’Amorgos est MON île préférée. Et qu’un séjour sur l’île du Grand Bleu vaut bien 8h de ferry depuis Athènes ! (et une arrivée au milieu de la nuit !)
Alors alors, qu’est-ce que j’aime tant à Amorgos ? Pour changer un peu, j’ai choisi de vous le révéler à travers un reportage photos (et un peu de texte, je ne peux pas m’en empêcher !). Il faut dire que j’en ai des photos d’Amorgos ! Un peu trop même, vu le temps que j’ai passé à sélectionner celles qui auront l’honneur de figurer sur cet article 🙂 … Et vous le verrez vite, la beauté d’Amorgos se cache, du moins à mes yeux, dans une infinité de petits détails. Des détails insignifiants au premier abord, mais qui, mis bout à bout, créent une sorte d’alchimie, de magie. Bref, de mélodie du bonheur !
Let’s go to the détails !
L’authenticité :
Contrairement à d’autres îles des Cyclades, qui vivent du et pour le tourisme, Amorgos conserve une véritable diversité économique. Eloignée du continent, l’île ne peut pas compter uniquement sur le ravitaillement extérieur. Les potagers sont donc encore entretenus, les chèvres gambadent librement dans le maquis, les ânes continuent d’aider les hommes dans leurs tâches quotidiennes. Parallèlement, comptant moins de 2 000 habitants, l’île entretient une ambiance de gros village, où tout le monde se connait et se parle. Tous les soirs, les jeux de backgammon sont de sortie et les aînés prennent plaisir à discuter autour d’une partie, tandis que les plus jeunes s’amusent dans les ruelles ou sur la plage. Pour les vacanciers, petits et grands, c’est l’occasion de s’immerger dans la culture grecque, et pourquoi pas, de s’initier au backgammon, un verre d’ouzo à la main !
Les ruelles et placettes :
« Tu viens faire du shopping à Chora ? » « Quoi, y a un hypermarché à Amorgos ? Avec une galerie commerçante et tout et tout ? » « Mais non, pas Cora, Chora ! ». Trêve de plaisanteries : Chora, c’est la capitale d’Amorgos, une ville qui n’est étrangement pas située en bord de mer, mais qui du coup est encore plus préservée du tourisme que les 2 ports de l’île (Katapola et Aegiali). A Chora, il fait bon se balader, flâner, admirer les maisons toutes blanches et les jolies fleurs de bougainvillier. Sans oublier de boire un café frappé ! Et le soir venu, direction le port de Katapola pour déguster un bon plat de poisson, avec le bruit des vagues en fond… Même s’il y a un peu plus de touristes qu’à Chora, je dois admettre que le port de Katapola a un charme fou, niché comme il est au fond d’une anse naturelle !
Les couchers de soleil :
Certains sont accros à la cigarette, d’autres à leur téléphone portable. Et bien moi, je suis accro au soleil. A la vitamine D. Pas tant pour bronzer, mais plutôt pour faire le plein d’énergie. Qu’on se le dise, en Grèce, le soleil, y en manque pas. Et même si le vent (le fameux meltémi) peut souffler assez fort, globalement vous ne devriez pas avoir à vous soucier de la météo lors de votre séjour hellénique. Pensez juste à la crème solaire. Et à ouvrir grand les yeux à chaque fin de journée ! La « golden hour » pare tous les soirs les maisons blanches de reflets dorés. Et quelques instants plus tard, le soleil couchant enflamme la mer. Magique ! Je vous recommande d’admirer le coucher de soleil depuis le vieux moulin qui surplombe Katapola. De là, aucun obstacle dans votre champ de vision ! Il y aura juste le soleil, la mer et vous !
Les chats :
Non, ce n’est pas une légende, il y a bien des chats à tous les coins de rue en Grèce ! Et Amorgos n’échappe pas à la règle. Il n’est pas rare de croiser un Grec en train de nourrir toute une flopée de chats, qui appartiennent à tout le monde et personne à la fois. Du coup, contrairement à beaucoup d’autres régions du globe, les chats « errants » n’inspirent pas la pitié par leur maigreur. Ici, ils semblent juste heureux ! Et se prêtent volontiers aux séances photos.
Les chapelles, monastères et autres églises :
La religion et moi, ça fait deux. Mais pourtant, j’ai toujours trouvé les édifices religieux vraiment majestueux. Et j’ai toujours pensé qu’il doit falloir être vraiment croyant pour consacrer autant de temps et d’argent à la construction d’un tel édifice (d’ailleurs, si vous-aussi vous êtes dépassés par la « puissance » de la foi, je vous invite à lire Les piliers de la Terre de Ken Follett, un de mes livres préférés, qui siège bien haut sur ma bibliothèque de voyage !). Pour en revenir à Amorgos : pas de doute, ici, les gens sont croyants. A tous les coins de rue, de montagne, de plage : une chapelle. Dans les villages : des églises. Accroché à une immense falaise : un monastère stupéfiant, Chozoviotissa (c’est au pied de ce monastère qu’ont été tournées plusieurs scènes du Grand Bleu !). Ce dernier est un lieu de passage incontournable pour tous les vacanciers. Mais attention, pour y accéder, il vous faudra une tenue « correcte » (comprendre : épaules et genoux couverts). Très étroit, le monastère s’élève sur plusieurs étages. Arrivés au sommet, un bon loukoum et un verre de raki (pas facile à boire, quand il fait 35 degrés dehors !) vous seront offerts par les habitants de lieux. L’hospitalité grecque, on en parle ?
Les ânes et chevaux :
J’ai déjà évoqué les ânes un peu plus tôt, mais j’aime tellement ça, que je ne me voyais pas ne pas leur consacrer une rubrique. Je sais, je suis bizarre 🙂 Non, vraiment, Amorgos regorge d’ânes et de chevaux, tous plus mimis les uns que les autres. Un jour, en marchant sur les hauteurs d’Aegiali, je suis tombée sur 2 ânes magnifiques. Puis sur leur propriétaire, un homme prénommé Mikali, qui vit seul dans une petite baraque de bric et de broc. Avec des gestes, j’ai entrepris de lui faire comprendre que je trouvais ses ânes magnifiques. Résultat des courses : me voilà invitée chez lui, à boire un verre de… raki. Oui, en pleine journée, en pleine chaleur, en pleine rando ! L’hospitalité grecque, on en (re)parle ?
Les moulins :
Le saviez-vous ? J’ai étudié dans le collège où Alphonse Daudet fut surveillant #true story. Et donc, logiquement, j’ai étudié les oeuvres de ce cher Monsieur, et notamment ses célèbres Lettres de mon moulin. J’en ai gardé de bons souvenirs (ce n’est pas le cas de tous les livres que j’ai étudiés en français, loin de là… Quiconque a lu La Peste d’Albert Camus me comprendra !), et j’aime donc les moulins. Je les trouve très astucieux, pour tout vous dire. A l’heure où l’on se rend compte que notre planète est en danger, il est intéressant de revenir en arrière et de renouer avec les bons vieux procédés de nos arrière-grands-parents. Le vent, c’est gratuit, et ça ne pollue pas, alors : pourquoi s’en priver ? Au-dessus de Chora, une ribambelle de moulins plus ou moins entiers saluent les visiteurs. Et attendent de reprendre, un jour, du service…
Les chemins de randonnée :
Mes parents sont randophiles, pour ne pas dire rando-addicts. Depuis ma plus tendre enfance, j’ai donc baigné dans la randonnée, jusqu’au cou. Et, pour avoir pas mal baroudé à gauche et à droite, je peux vous assurer que nous sommes plutôt bien lotis en France en matière de chemins pédestres. Chez nous, tout ou presque est balisé, entretenu, cartographié… On ne se rend pas toujours compte de la chance que l’on a, avant d’avoir expérimenté les choses ailleurs ! Pour le coup, en Grèce, les chemins de randonnée, c’est pas trop ça. Mais bonne nouvelle : Amorgos fait (un peu) figure d’exception. Certes, les balisages sont plutôt lacunaires, mais les sentiers sont nombreux. Et si vous vous munissez des itinéraires clé en main rédigés par Raymond Verdoolaege, et disponibles en français, vous devriez vivre de belles aventures randonnesques !
La proximité mer-montagne :
Tout en longueur, Amorgos est l’assurance de vacances équilibrées, entre plages et sommets. Cela me rappelle un peu la Corse, autre île que j’adore, et qui n’est pas surnommé « l’Île de Beauté » pour rien… A Amorgos, vous pourrez tout à fait vous baigner, faire un peu de snorkeling et gravir un sommet dans la même journée (et pourquoi pas, finir la journée devant une moussaka, bien méritée !). Pour les hyper-actifs comme moi, qui sont incapables de tenir plus de 5 minutes sur une serviette de plage, c’est un bon point !
Les portes et portails :
Warning, détail très chelou en vue ! On en arrive à la fin de ma liste, je peux donc me permettre de vous présenter les détails les plus insignifiants qui ont pourtant retenu mon attention à Amorgos. Que cela soit dans les « grandes » villes, les villages ou les lieux paumés, portes et portails sont toujours authentiques et colorés. Ils donnent envie de les pousser pour voir ce qu’il y a derrière !
Les bateaux :
A voile ou à moteur, les bateaux me fascinent. Pas que je sois une grande navigatrice, non, mais le symbole qu’ils représentent me donne envie de les aimer. Pour moi, les bateaux, c’est le voyage, l’exploration, la liberté. Après tout, c’est bien grâce aux navires qu’ont eu lieu les premières grandes explorations de l’Humanité ! A Amorgos, île oblige, les bateaux sont nombreux. Il y a ceux destinés à la pêche, avec leurs couleurs gaies, souvent inspirées du drapeau grec. Il y a les gros voiliers des vacanciers fortunés. Et il y a enfin ce bateau échoué, lui-aussi rendu célèbre par Le Grand Bleu : l’Olympia. Cette épave toute rouillée est le lieu mélancolique par excellence, le lieu où faire une pause « méditation », avant de repartir sur la route en direction de la toute proche plage de Kalotaritissa (dont les nombreux bateaux vont bien, merci pour eux).
Onze détails plus tard, this is the end ! Enfin, pour moi. Car maintenant, c’est à votre tour de jouer : quels détails avez-vous retenus de votre dernier voyage ? Dans quels détails se cache « votre » perfection, la destination qui a fait chavirer votre coeur ? Dites-moi tout en commentaires !
J'peux pas, j'ai voyage ! 
Wow, superbes photos! Je ne connaissais pas Amorgos, mais je garde cette île en note pour le jour où j’aurai la chance de découvrir les îles grecques. 🙂
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Merci beaucoup pour ton gentil commentaire 🙂 En effet, Amorgos est une île magnifique. Pas très facile d’accès, mais parfaite pour les amoureux de nature !
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